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mardi, juin 05, 2018

Une montre portée sur la lune pourrait atteindre un million de dollars aux enchères

Le chronographe Apollo 15 Bulova de l' astronaute Dave Scott, une montre de confiance qui a vraiment fait ses preuves, sera en vente à la vente aux enchères Space and Aviation Autograph et Artifact Auction de RR Auction le 22 octobre à Boston. Seule montre personnelle connue à être portée à la surface de la lune, elle accompagna le commandant Scott alors que lui et James Irwin conduisaient le Lunar Roving Vehicle (LRV) (utilisé pour la première fois lors de cette mission) et recueillaient des échantillons scientifiques de Mare Imbrium, l'un des les plus grandes vallées de cratère de la lune.

La rareté de la montre est aggravée par le fait que tous ceux qui étaient auparavant portés sur la lune étaient des chronographes Omega appartenant à la NASA, et sont donc indisponibles au public. Le 26 juillet 1971, Scott a apporté le Bulova à bord d'Apollo 15, en prévoyant de l'utiliser uniquement comme système de secours, car le chronométrage serait critique pendant leurs activités extravéhiculaires (EVA) en raison de la durée limitée de leurs systèmes de survie. L'once de prévention a porté ses fruits, car le cristal émis par le gouvernement de Scott a été perdu après ses deux premières incursions à l'extérieur de l'atterrisseur. Pour la troisième et dernière EVA, Scott's Bulova a contribué à les maintenir sur la bonne voie pendant les heures de 4 heures, 49 minutes et 50 secondes de la marche lunaire, depuis les 546 heures de carrière de Scott dans l'espace. Visiblement altéré en raison de la nature des conditions difficiles et des tâches géologiques,Okinawa a ramassé les héros de retour après leur chute dans le Pacifique.

Avec une valeur estimée à environ 1 million de dollars, le chronographe cosmique sera bientôt la main d'un nouveau propriétaire, qui sera le point culminant de l'événement RR Auction, qui aura lieu du 15 au 22 octobre. Les enchères en ligne seront ouvertes jusqu'à 18 heures. dernier jour, mais seules les offres placées en personne ou par téléphone seront acceptées lorsque la vente aux enchères en direct débutera à 19 h. ( rrauction.com )

Maximilian Büsser est le fondateur de MB & F, un collectif horloger qui crée certaines des montres les plus innovantes et les plus controversées de la planète. Büsser a débuté sa carrière chez Jaeger-LeCoultre avant de devenir directeur général de Harry Winston Rare Timepieces. Mais MB & F lui a permis d'adopter une approche résolument contre-culturelle de l'horlogerie. Ses créations fantaisistes ont repoussé les limites du design et de l'ingénierie, faisant de l'entrepreneur suisse l'équivalent horloger de visionnaires automobiles comme Horacio Pagani ou Christian von Koenigsegg. Nous avons rencontré M. Büsser pour parler de ses garde-temps iconoclastes et apprendre comment ils sont influencés par sa passion pour lesvoitures et les motos. ( mbandf.com )

RobbReport.com: Vos montres ne ressemblent à rien d'autre. Avant de fonder MB & F, qui étaient vos héros horlogers? Qui avez-vous regardé?

Maximilian Büsser: J'essaye toutes sortes de nouvelles choses. J'ai fait toutes les bases, j'ai commencé chez Jaeger-LeCoultre il y a 23 ans et j'ai passé sept ans chez Harry Winston. J'ai fait tout ça. Maintenant, je réinterprète tout cela, et je n'ai aucune référence du tout. Il y a beaucoup de gens que je considère comme des talents, mais pas comme des créateurs. Urwerk et De Bethune sont les deux marques que j'aime vraiment. Mais à la fin de la journée, j'écris ma propre histoire. Et rien n'est lié à la tendance de la mode ou à ce qui se passe dans le monde de la montre.

RR.com: Beaucoup de vos montres de référence. Quelles voitures conduisez-vous, et où trouvez-vous l'inspiration automobile?

MB: J'ai toujours été une personne de voiture. Mais pour moi, comme les montres, les êtres humains qui les créent sont aussi importants que le produit lui-même. Alors, quand j'ai finalement commencé à gagner ma vie, il y a 13 ans, j'ai eu ma voiture de rêve du jour. Dans ces jours j'ai conduit un TVR Griffith. Absolument velu, voiture folle. Je l'avais neuf ans et chaque fois que je prenais un virage, je me disais: «Je suis toujours en vie!» Mais la sensation que cette voiture m'a procurée était bien plus que toute Porsche ou Ferrari ... Je ne suis pas ce genre de gars.

Il y a trois ans, j'ai vendu mon TVR et j'ai eu ma prochaine voiture de rêve. J'ai un Wiesmann MF4-S. Je me spécialise dans les voitures fabriquées à la main par des fous, qui y ont mis leur âme. C'est aussi important que le produit lui-même. Quelque chose de complètement différent fait par des gens qui rêvent. Et en fait, TVR a fait faillite et Wiesmann a fait faillite maintenant. Je suis allé visiter leurs usines. Insensé. Avez-vous vu l'usine Wiesmann? C'est pourquoi ils ont fait faillite. Ils faisaient 150 voitures par an à partir de zéro. Les moteurs BMW et les boîtes de vitesses Getrag, tout le reste a été fait par eux. Un châssis en aluminium monobloc fait par eux. Même la carrosserie, ils avaient les moules; ils les faisaient. Les circuits électriques qu'ils faisaient sur mesure pour chaque client. C'était fou. Et c'est moins que le prix d'une Porsche, alors, bien sûr, ils allaient faire faillite.

MB: Bien sûr, j'utilise toujours Horacio [Pagani] comme exemple. Il est pratiquement le dernier rêveur dans cette industrie à part quelques Anglais. Et nous nous demandons tous comment il est toujours là. Le niveau de détail, le niveau de tout ce qu'il fait. . . incroyable. Et il est intéressant qu'un de mes collectionneurs à Hong Kong ait toutes mes pièces, il a trois Paganis, et après avoir acheté le premier MB & F, il a dit: "Vous savez, ce qui m'est arrivé depuis que j'ai acheté votre pièce est la même chose quand J'ai acheté mon premier Pagani. J'ai vendu toutes mes Ferrari et Lamborghini et tout ça. Et je vais vendre toute ma collection de montres. "Parce que c'est la même histoire. Pour lui, c'est la même histoire. MB & F et Pagani. Et cela a tout à fait du sens pour moi. Il n'y a plus de rebelles dans l'industrie automobile. C'est si difficile de survivre.

RR.com: Parlez-moi de certains des défis d'ingénierie que vous avez rencontrés lors de la création du HM5 inspiré de l'automobile.

MB: Il a fallu quatre ans juste parce que nous avons complètement raccroché au début; nous avions utilisé des miroirs paraboliques [pour l'affichage des heures et des minutes], puis nous avons réalisé que cela ne fonctionnait pas. Mais tout le système [était un défi]: le mouvement que nous avons développé qui est, bien sûr, nouveau; le miroir à prisme; le cas le plus compliqué de l'histoire de l'horlogerie, tous les systèmes. Et nous n'allons jamais amortir cela sur les 200 pièces que nous avons faites.

MB: Nous devons trouver des solutions pour tout ce que nous faisons car les montres rondes, fabriquées depuis des centaines d'années, ne font qu'améliorer un peu ce qui existe déjà. Nous continuons à frapper des murs dans chacune de nos idées, mais personne ne l'a jamais fait et nous devons trouver des solutions. Donc, c'est le rêve mouillé d'un ingénieur, et c'est le cauchemar d'un ingénieur. C'est vraiment les deux.

Pour nous, nous créons de l'art cinétique. C'est ce que nous faisons. Ce que je fais, c'est l'art cinétique, qui, d'ailleurs, vous donne le temps. Alors, je déconstruis la belle, l'horlogerie traditionnelle et la reconstruisons en une machine 3D qui, soit dit en passant, vous donne du temps. Pensez aux transformateurs . La voiture devient un robot. Pour moi, la montre ronde ennuyeuse devient une pièce d'art mécanique en 3D. C'est inspiré principalement par mon enfance. Donc, les avions, les voitures, la science-fiction.

MB: J'avais 10 ans quand j'ai vu Star Wars . Je me souviens encore de la première scène où Dark Vader marche dans l'allée et [son étouffant]. Donc, j'étais Han Solo. J'étais aussi le capitaine Kirk [de Star Trek ]. Je suis un enfant unique, et mes parents étaient tellement amoureux l'un de l'autre qu'ils ne remarquaient même pas que j'existais. J'étais tout le temps seul. J'étais si seul que ma survie dépendait d'être un super-héros, alors je sauvais le monde tous les jours.

Je pense que lorsque vous êtes un enfant, vous êtes 100 fois plus créatif que lorsque vous êtes un adulte. Vous rêvez de toutes sortes de choses et vos parents vous disent: «Arrête ça. Deviens raisonnable. Vous devez aller et gagner votre vie. "Vos professeurs vous disent," Arrêtez d'avoir vos rêves fous. Vous devez travailler. "Même mon premier patron, que j'aimais, elle me disait:" Büsser, tes idées folles sont cool, mais nous devons gagner de l'argent. "Et tout dans ta vie conspire pour que tu ne sois pas rêveur et un créateur.

Donc pour moi, MB & F est autant ma psychothérapie - revisiter mon enfance - que mon autobiographie. Je crée sans me soucier de ce que les gens pensent. C'est l'anti-commercialisation. J'ai été un agent de commercialisation. J'ai fait ça. Je ne veux jamais revenir à ça. En tant que créateur, je veux créer ce en quoi je crois et peut-être qu'il y aura un client là-bas.

MB: Je voyage beaucoup. C'est en fait quand je voyage que je crée le plus. Pas en parlant avec les gens, juste en étant seul, en étant dans les avions. En fait, c'est dans les avions que je crée le plus. Il n'y a pas d'e-mails. Je suis tout seul pendant 10 heures. Créer pour vous-même, comme je le fais - dont je suis probablement l'un des seuls dans cette industrie - est comme des médicaments vraiment lourds. C'est complètement addictif. Et au début c'était vraiment dur. Mon premier HM1 m'a pris 300 heures de design, et je doutais de tout. C'était donc la première fois que je créais quelque chose pour moi-même. Je n'avais jamais fait ça. Qui suis je? Est-ce que c'est ça que j'aime? Au lieu de ce que veut le client?

Le second était plus facile, le troisième était plus facile, et maintenant, je suis l'homme le plus frustré de la Terre. J'ai tellement de projets en cours et nous avons des moyens si limités que tout ce que je conçois maintenant est pour après 2022. C'est dans sept ans. Je ne veux pas attendre sept ans. [Quand] ce que j'ai conçu sortira, je serai mécontent parce que ce que je suis en train de concevoir n'a rien à voir avec ce que j'ai dessiné il y a 10 ans. Si ça sort dans huit ans, je me suis tellement transformé que je me suis dit: "Eh bien, je ne suis pas ça. C'est l'homme que j'étais il y a huit ans. "

MB: Fondamentalement, ce que je dis, c'est que je ne veux pas que mon entreprise grandisse parce que je vais dans des directions [créatives] de plus en plus radicales. Tout ce que je conçois maintenant sortira en 2020. Le HM6 est notre montre la plus radicale et la plus folle à ce jour, et elle a commencé en 2010; il m'a fallu quatre ans de croquis à la pièce existante. [Ce sont] d'énormes investissements; Nous consacrons 27% de nos revenus à la R & D chaque année. Et chaque année, nous proposons un tout nouveau mouvement de calibre. [En 2014], nous avons sorti deux [mouvements de calibre]. Il s'agit de 1500 composants, et nous y travaillons depuis trois ou quatre ans en R & D, mais aussi en prototypage, en pré-série et en financement de toutes les pièces que nous avons commencé à usiner il y a 18 mois. Vous venez de construire, de construire, de construire jusqu'à ce que vous ayez les 475 composants du HM6. Et s'il vous en manque un, c'est tout; ça ne sort pas.

MB: Certaines pièces que nous faisons 10 par an. D'autres nous faisons 50 par an. Certains sont limités, d'autres ne sont pas limités. Je vais prendre une Legacy Machine 1 [LM1] où nous ne la limitons pas, mais nous ne fabriquons que 60 mouvements par an et nous pourrions en vendre 200. Mais c'est pourquoi nous ne faisons que 60, car j'ai un budget de communication nul et nous ne fais pas de publicité, je ne peux pas influencer le marché. Je dois donc toujours produire moins que ce que le marché peut prendre parce que je n'ai aucun intérêt sur le marché. Si je sais que je peux en vendre 60, j'en ferai peut-être 30.

MB: Eh bien, à partir du croquis jusqu'à la première pièce livrée, il y a entre trois et quatre ans. Et une fois que vous décidez de relancer une production, cela prendra entre 14 et 16 mois. Donc, je ne connais pas seulement tous les produits qui vont sortir d'ici 2018, mais j'ai aussi mon plan de production jusqu'à la fin de l'année 2016, parce que si je ne le fais pas, ça ne sortira pas. Par conséquent, je prends tous les risques de la fabrication et c'est pourquoi j'espère que les gens vont les acheter, et c'est pourquoi je produis toujours moins que ce que je pense vraiment pourrait être vendu parce que je n'ai aucun moyen de ...

MB: Je ne peux pas l'influencer. Oui, Instagram est génial, mais je ne fais pas Instagram. C'est tout le monde Instagramming nous. La communication aujourd'hui n'est pas ce que dit la marque, c'est ce que les autres disent de la marque. La seule façon dont je peux influencer est de créer de nouvelles pièces. RR.com: Parlez-moi un peu de ce que vous faites quand quelqu'un dit: «Je veux quelque chose qui soit unique pour moi?

MB: Nous refusons toujours. Nous n'acceptons jamais rien sur mesure. Nous sommes la seule petite marque horlogère artisanale qui ne fera jamais rien pour personne. C'est mon histoire que j'écris. Ce n'est pas l'histoire de mes clients. Dites que j'ai fait une très belle peinture bleue, et vous venez me dire: "Oh, c'est très bien. Pouvez-vous faire la même chose en rouge? "Si je suis un vrai artiste, je vous dirai d'aller en enfer. Si je suis un marketeur, je dirais: "Oui, bien sûr, et vous voulez que je peigne vos enfants?"

Je ne uis pas un distributeur. Je ne suis plus un distributeur. Nous ne faisons jamais de pièces uniques, nous ne faisons jamais rien de changé, nous refusons toutes les demandes de tous nos clients. Et ils essayent. C'est mon histoire. Vous ne l'aimez pas, fuyez. Et je suis le seul à le dire.

RR.com: Est-ce le but ultime pour vous? Voulez-vous continuer à faire des montres ou voulez-vous développer dans d'autres ...

MB: Ca c'est drôle. Si vous m'aviez demandé cela il y a trois ans, j'aurais dit: «Oui, bien sûr. J'ai tellement de choses en tête pour mes garde-temps, je ne ferai jamais rien d'autre. "Et puis il y a deux ans, nous sommes sortis avec notre première pièce que j'ai conçue et qui n'est pas une montre. Et peut-être en avez-vous entendu parler? C'est une boîte à musique. Avez-vous entendu parler de ça? Nous avons ouvert une galerie d'art mécanique à Genève appelée MADGallery où je dirige des artistes mécaniques et cinétiques du monde entier. Et j'ai rencontré des créateurs incroyables. Et l'une d'entre elles était une petite entreprise de Sainte-Croix en Suisse, appelée Reuge, qui est le dernier fabricant de boîtes à musique haut de gamme. Et ils sont beaux. Mais ils ne sont pas mon goût. Ce sont de belles boîtes en marqueterie et quand vous l'ouvrez, c'est Bach et Haendel et Mozart. Et j'aime ça, mais ce n'est pas ce que je suis. Donc, je suis allé à eux avec un design, J'ai dit: «Accepteriez-vous de faire cela?» Et ils l'ont fait. C'était ma boîte à musique. Ils ont fabriqué ma conception, et ce fut un succès incroyable, les 66 pièces sont toutes vendues. Il n'en reste aucun dans le monde et ils m'ont demandé de continuer; "As-tu d'autres idées?"

Nous venons donc de présenter MusicMachine 2 le mois dernier. Nous avons travaillé avec Reuge pour en faire une caisse de résonance en aluminium. Mais à l'intérieur, vous avez du bois d'épicéa de 350 ans, qui a été fabriqué par une lutherie pour devenir une table de résonance mécanique passive. Le son, qui est généré ici par la boîte à musique, est ensuite transféré par les vibrations de l'arbre en aluminium, va dans le dôme et devient le haut-parleur passif. Vous pouvez mettre votre oreille ici et entendre la musique comme si elle sortait d'ici, ce qui n'est pas le cas.

MB: J'ai appris à découvrir qui sont mes clients. Ce sont des gens vraiment intéressants parce que vous avez besoin de courage pour porter ce que je fais. Ce que je fais est joli dans votre visage. Quelqu'un qui veut se montrer veut un produit que tout le monde reconnaît, et tout le monde connaît le prix, et tout le monde l'aime. Ici, personne ne sait ce que c'est. Vous pouvez voir que c'est haut de gamme, mais vous n'avez aucune idée de ce que le prix est. Et la plupart des gens iront, "Vous avez réellement payé pour cela?"

Ainsi, mes clients sont des individus très forts, auto-affirmés qui disent: «Vous n'aimez pas ce que je porte? Je m'en fous. "Et quand je crée, je dis," Vous n'aimez pas ce que je fais? Je m'en fous. "

C'est comme dans la vie. J'aime les gens qui prennent position, qui disent: «C'est ce que je suis. Tu l'aimes ou tu ne l'aimes pas, mais c'est ce que je suis. »Et les gens qui ne veulent rien et qui veulent être l'ami de tout le monde sont tout simplement super ennuyeux. Cela ne m'intéresse pas. J'aime les gens qui ont des passions, les gens qui sont différents. Et mes produits sont différents. Ils sont comme moi. Et ce que je fais est extraordinaire. J'accepterai toujours que les gens disent: «C'est horrible, c'est moche, je ne l'aime pas, je ne le porterai jamais.» Bien. Tu me dis que c'est mal fait? Je vais vous donner un coup de poing. C'est extraordinairement fait. L'artisanat, le savoir-faire dans ce que je fais, ce que nous faisons, est extraordinaire, bien au-delà de tout ce que les marques industrielles de luxe sont devenues les produits de luxe haut de gamme.

RR.com: C'est stupéfiant. Je veux dire, la quantité de travail qui va dans l'horlogerie haut de gamme. Les constructeurs automobiles partagent des pièces; Pagani a toujours un moteur AMG [provenant de Mercedes-AMG].

MB: Absolument. Mais avouons-le, ce qui a tué TVR, c'est quand ils sont sortis avec leur propre moteur. Et je comprends la théorie de cela. C'est un moteur entièrement nouveau à partir de zéro. Mais vous pouvez le faire dans le monde de la montre. Vous ne pouvez plus le faire dans le monde de l'automobile.

MB: Dans notre galerie d'art, j'ai été extrêmement honoré d'avoir, pour moi, le plus grand créateur de motos du monde - en exclusivité. Nous avions Chicara Nagata. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de Nagata-san. Chicara vit dans une petite île au sud du Japon à Kyushu, et en 15 ans, il a fait cinq motos. Il achète certains des plus beaux moteurs vintage. C'est un Meguro 1950, et il fabrique complètement tout à la main; sept mille heures de travail.

Est-ce pratique? Est-ce une bonne moto? Allez acheter une Ducati si vous voulez attraper une superbe moto. Mais c'est trois ans d'une âme tourmentée du plus grand créateur que je connaisse dans cette industrie. C'est une Harley de 1939. Et il fait tout. C'est sa course cyclomoteur avec une Honda 50 cc mise sur la roue à partir de zéro.

Donc, 15 ans, cinq vélos, jamais vendu un. Je suis allé le voir au Japon, après trois heures avec un traducteur, j'ai dit: «Nagata-san, comment vivez-vous? Comment vivez-vous? Je veux dire, tu n'as jamais vendu une de ces pièces?

Alors il dit au traducteur: «Je dois faire du graphisme sur le côté pour manger et payer mon loyer.» Il a 50 ans. Il n'a pas 25. Et puis il commence à parler avec la traductrice et elle devient agitée et ça va et vient. Et puis elle regarde en bas, elle ne me regarde pas et elle dit: "Nagata-san me dit de te dire que sa femme l'a quitté, il n'a plus d'amis, mais il ne peut pas arrêter de faire ce qu'il fait . "Probablement le moment le plus important de mes 8, 10 dernières années.

MB: Il a effectivement vendu deux de ses vélos, [et nous avons pris une] marge de 10 pour cent. Je l'ai vu à Taiwan parce que nous avons ouvert une deuxième MADGallery à Taipei il y a trois mois, et il était là pour l'ouverture. Et il me dit à travers un traducteur, il dit: «Vous avez changé ma vie. Grâce à vous, je n'ai pas à faire de petits petits boulots pour manger. Avec l'argent que tu m'as donné, je peux maintenant faire 100% de mon art. "

MB: Dans notre galerie, nous avons présenté ses pièces et PR'd lui partout dans le monde. Nous sommes devenus son agent non officiel et nous l'avons eu dans tous les médias où nous pouvions le faire. Et c'est drôle parce que je l'ai vu un an après (ça fait trois ans maintenant). Un an après, il a déclaré: «Depuis que vous parlez de moi, j'ai reçu des courriels de gens de 60 pays différents. Personne ne savait que j'existais. Et maintenant je reçois tous ces e-mails ... "

MB: Il y a pratiquement trois ans quand nous avons ouvert la galerie à Genève. Les galeries d'art nous regardent et «Ce n'est pas de l'art». Ne me dites pas que le gribouillage sur le mur est de l'art. Ceci est de l'art. Parce que pour moi, l'art est intimement lié à l'artisanat. Je n'aime pas l'art contemporain parce que 90% de la valeur de l'objet est le battage médiatique et le marketing derrière. Et pour moi, c'est pour cette raison que j'ai créé cette galerie, MADGallery. Et maintenant nous sommes ouverts à Taipei et nous parlons d'en ouvrir un à Dubaï. Et oui, lentement, nous obtenons lentement ces pièces incroyables partout dans le monde.

MB: C'est ma vie. Je ne pense pas comme ça. Je n'ai jamais été aussi heureux. Je suis complètement libre. Et c'est totalement inestimable. Je suis libre créative. Je suis libre économiquement. Mon salaire est une blague. Les gens ne me croient pas. Je dis: «Je ne peux pas acheter mes propres pièces.» C'est mon salaire annuel. Je ne peux pas acheter une de mes pièces quand mon salaire annuel est la pièce.

Donc, ce n'est pas à propos de ça. C'est d'être fier. J'ai décidé de créer MB & F quand mon père est décédé il y a 13 ans. Je me suis rendu compte que, pour moi au moins, et c'est différent pour tout le monde, le jour le plus important de ma vie n'est pas le jour de ma naissance, ce n'est pas le jour de ma naissance, ce n'est pas le jour de ma naissance. sois le dernier. C'est le jour où vous regardez en arrière juste avant de partir et vous feriez mieux d'être fier. Parce que si vous n'êtes pas, tout ce que vous avez fait était pour rien. Et après la mort de mon père, je m'en suis rendu compte. J'ai complètement changé ma vie. Et ce n'est que l'une des choses qui ont changé dans ma vie. Tout ce que je fais, je sais que ça va me rendre fier. Et je sais aussi que les gens diront quand je ne suis pas là: "C'était un homme bon." Et c'est tout ce qui me rendra heureux. Donc, c'est ce dont il s'agit.

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